Chants sur les escales !
"Marin"
" Escale"
(Sommaire Impression d'escale)
" Assis sur un banc, devant
l'océan,
devant l'océan, égal à lui même
un homme pensif, se masse les tifs !
Interrogatif, à quoi pense-t-il ?
A quoi pense-t-il, livré à lui-même
!
Il pense à son île, son île,
Hélène .....
Est-ce que l'île l'aime ?
Assis sur un banc, devant l'océan,
l'océan jamais tout à fait le même,
dont le bruit lassif, autour des
récifs,
de la vague en chaîne, à quoi
rêve-t-il ?
L'éternel bohème .....
Il rêve à une île, dont le littoral
a le pur profil, de l'amour total
!
Assis sur un banc, devant l'océan,
devant globalement, la terre tout
entière
qui jamais n'enterre ses haches de
guerre
ou si peu si guère que c'est faire
semblant.
Il pense que le vent fraichi sur sa
joue,
il pense que l'amour ça vous met en
joug ... bang ... bang ... bang ...
Il pense surtout devant l'océan,
belle esclave bleue qui remue ses
chaînes ...
Il pense à son île, à son île,
Hélène .....
Est-ce que l'île l'aime, pense-t-elle
à son "il" ..... "
(Nougaro)
Marin ta peau est douce emmène moi
Je veux revivre mon enfance
Marin, je vais mourir emporte moi
Je veux rentrer à Recouvrante
J'ai vu le port de Barcelone
Les bouges d'Anvers et de Tanger
A qui m'achète je me donne
Et tant qu'au mousse qu'au gabier
Marin c'est ma dernière escale
Une heure encore et c'est fini
Je ne verrai plus les draps sales
Et les murs crasseux des garnis.
Je sais Shanghai et Sumunan
Et Liverpool et Macao
Tous les bordels d'Amsterdam
Et tous les claques de Rio
Marin, mes bas sont ton escale
Pendant une heure, pendant huit jours
Viens oublie tout, viens mets les voiles
Vers la plus belle des amours
On m'a vendue à Baltimore
Et rachetée à Saigon
A qui voulait de mes trésors
Je n'ai jamais su dire non
Marin, c'est ma dernière escale
Ne t'en vas pas j'ai bien trop mal
Si tu savais comme j'ai mal
Si tu savais comme j'ai froid.
J'ai couru à travers le monde de Shanghai jusqu'à San Francisco
Sous le vent et la tempête pour toi j'ai mené mon bateau
Je reviens de coeur en fête jusqu'aux portes de Saint Malo
REFRAIN
Je reviens, je reviens, je reviens au pays
Sous le vent et la tempête
Pour toi j'ai mené mon bateau
Je reviens le cur en fête
Jusqu'aux portes de Saint-Malo
Droit devant depuis 20 semaines, d'Amsterdam à l'île de Bornéo
J'ai souvent cru que l'orage finirait par avoir ma peau
Mais j'ai retrouvé courage et le chemin de Saint Malo
Sous les feux et les vents de glace, d'Istambul jusqu'à Valparaiso
J'ai fait le tour de la terreau vent sur Santiago
Par les portes de l'enfer qui conduisent à Saint Malo
Cheveux noirs ou bien cheveux d'anges, de Lisbonne au port de San Diego
Mes amours mes demoiselles, s'envolaient comme des oiseaux
C'était toi vraiment la plus belle de New York à Saint Malo
Dans le port d' AMSTERDAM ,y a des marins qui chantent
Les reves qui les hantent au large d'Amsterdam.
Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes , le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam y a des marin qui meurent
Pleins de bière et de drames aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam , y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse des langueurs océannes
Dans le port d'Amsterdam , y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents à croquer la fortune
A décroisser la lune à bouffer des haubans
Et ça sent la morue jusque dans le coeur des frites
Que leur grosses mains invitent à revenir en plus
Puis se lèvent en riant dans un bruit de tempete
Referment leur braguette et sortent en rotant
Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dansent
En se frottant la panse sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent comme des soleils
Cachés dans le son déchiré d'un accordéon rance
Ils se tordent le cou pour mieux s'entendre rire
Jusqu'a c'que tout à coup , l'accordéon expire
Alors le geste grave , alors le regard fier
Ils remontent leur batave jusqu'en pleine lumière
Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent et reboivent encore
Ils boivent à la santé des putains d'Amsterdam
De hambourg ou d'ailleurs ; enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps , qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce d'or ; et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam .....Dans le port d'Amsterdam......
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Le flot qui roule à l'horizon
Me fait penser à un garçon
Qui ne croyait ni Dieu ni diable
Je l'ai rencontré vers le nord
Un soir d'escale sur un port
Dans un bastringue abominable
L'air sentait la sueur et l'alcool
Il ne portait pas de faux col
Mais un douteux foulard de soie
En entrant je n'ai vu que lui
Et mon cur en fut ébloui
De joie
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Il me prit la main sans un mot
Il m'entraîna hors du bistro
Tout simplement d'un geste tendre
Ce n'était pas un compliqué
Il demeurait au bord du quai
Je n'ai pas cherché à comprendre
Sa chambre donnait sur le port
Des marins saouls chantaient dehors
Un bec de gaz un halo blême
Éclairait le triste réduit
Il m'écrasait tout contre lui
Je t'aime
Le ciel est bleu la mer est verte
Laisse un peu la f'nêtre ouverte
Son baiser me brûle toujours
Est ce là ce qu'on dit l'amour
Son bateau mouillait dans la rade
Chassant les ombres de la nuit
Au jour naissant il s'est enfui
Pour rejoindre ses camarades
Je l'ai vu monter sur le pont
Et si je ne sais pas son nom
Je connais celui du navire
Un navire qui s'est perdu
Quant au marin je ne l'ose plus
Rien dire
Le ciel est bas la mer est grise
Ferme la f'nêtre à la brise
Edith Piaf (Paroles: J.Marèze. Musique: M.Monnot 1945)