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L'Araméen,

une langue universelle

Dans la seconde moitié du Ier millénaire, les Araméens imposèrent involontairement leur langue à l'Orient tout entier mais aussi certaines de leurs croyances, comme l'adoration du dieu Hadad , dieu de l'orage et dieu du ciel, qui sera ainsi adoptée dans toute la Mésopotamie.

L'akkadien et l'araméen ont sans doute une origine commune, une même langue qui se divisent en deux branches évoluant séparément, reflétant l'évolution de ses locuteurs. Une partie d'entre eux demeurent nomades et n'utilisent qu'une "version parlée", qui se simplifie avec l'usage, qui deviendra l'araméen. D'autres se sédentarisent et développent une écriture (de type cunéiforme ) pour des usages précis (comptabilité, administration), l'akkadien, qui devient ainsi la langue de l'élite lettrée. La diffusion de la langue araméenne à sans doute profitée tant de la simplicité de son écriture que de la dispersion de la communauté araméenne après la conquête assyrienne. En Assyrie même, les deux langues devaient ainsi être utilisées parallèlement. De nombreuses tablettes des archives de Ninive , rédigées en akkadien, portaient sur la tranche un résumé en araméen facilitant leur utilisation et leur classement.

Les Araméens installés en Assyrie ont progressivement infiltré l'administration et de nombreux hauts dignitaires ou scribes assyriens étaient d'origine araméenne. La propre épouse de Sennachérib, la reine Naqui'a (en araméen Zakûtu) était d'origine araméenne, de même que la mère du roi babylonien Nabonide . Vers 500 avant J.-C., les Perses choisirent l'araméen comme langue compréhensible de tous les peuples de leur empire. Au III e siècle av. J.-C., l'empereur Ashoka faisait graver ses inscriptions tant en grec, en indien qu'en araméen.

Ainsi la fin de l'ère préchrétienne, l'araméen était parlé, écrit et lu de l'Inde à l'Egypte, du Caucase à l'Arabie et l'on sait que Jésus s'exprimait dans cette langue. Paradoxalement, on peut dire que la disparition des royaumes araméens et la dispersion de population qui en résulta a permis une extraordinaire expansion de leur langue qui restera la langue vernaculaire de la Syrie intérieure et de la Mésopotamie bien au-delà de la conquête islamique. L'écriture de la langue arabe elle-même dérive d'une forme cursive de l'écriture araméenne. Aujourd'hui encore, on parle des dialectes araméens dans certains villages de l'Anti-Liban syrien et dans les communautés chrétiennes de l'Irak et du sud-est de la Turquie.

 

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L'Araméen
 
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Inscription N°12
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Inscription N°38
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Exemple de graffites
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L'origine Nabatéenne de l'écriture Arabe ...
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L'origine Nabatéenne de l'alphabet Arabe ...
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