href="styles.css" type=text/css rel=stylesheet>

L'Origine Nabatéenne de l'alphabet Arabe

A la fin du 4ème s. av. J.-C., lors de l'effondrement de l'empire perse dont la langue officielle était l'araméen, cette langue araméenne et son alphabet commencèrent à diverger en plusieurs dialectes et systèmes d'écriture dont, entre autres alphabets, l'hébreu carré, le syriaque, le palmyréen et le nabatéen .
 

L'écriture nabatéenne apparue vers les 2ème - 1er siècles av. J.-C. s'est progressivement développée en une écriture cursive formelle qui se distinguait de l'araméen par la présence de ligatures. Ce développement s'est doublé d'une évolution dans la langue parlée par les Nabatéens avec l'introduction progressive de termes et de constructions grammaticales arabes. C'est ainsi que vers le 2ème siècle après J.-C., les Nabatéens, dont la capitale était Petra, parlaient majoritairement arabe comme l'atteste l'origine arabe de leurs noms et ne conservaient l'araméen, dans une version arabisée, que comme langue officielle .

L'inscription en langue arabe (ci-dessus) fut écrite dans l'alphabet nabatéen (4er s. après J.-C.)

L'écriture arabe est donc née aux alentours du 4ème siècle après J.-C. de l'écriture cursive nabatéenne. Certains avancent qu'outres le nabatéen, l'écriture syriaque a eu une forte influence sur l'écriture arabe. Ils ne nient pas l'influence de l'écriture nabatéenne sur la forme des signes, mais considèrent comme déterminante la structure de l'écriture. Les ligatures se font en bas pour le syriaque et les lettres sont appuyées sur une ligne de base. Il en est de même en arabe tandis qu'en nabatéen les lettres sont alignées par le haut, comme suspendues, et les ligatures se font à des endroits différents selon les lettres. En nabatéen, les lettres sont plus hautes que larges ; en syriaque, comme en arabe, elles sont plus larges que hautes. Autre argument en faveur de cette hypothèse : les plus anciennes inscriptions arabes sont datées d'une période où l'écriture syriaque, grâce à la diffusion du christianisme, connaît un grand développement alors même que l'écriture nabatéenne tombe en désuétude.

Ce sont probablement des raisons de prestige et d'autres, certainement liées au commerce, qui ont fait préférer une écriture araméenne aux écritures sud-arabiques, pourtant mieux adaptées à la transcription de la langue arabe .

La figure suivante montre une stèle du 4ème siècle qui prouve que l'alphabet arabe archaïque et l'ancien arabique (ici le thamudéen en bleu) étaitent encore uilisés simultanément

Plus tard, les difficultés de lecture dues à la confusion entre les consonnes de même tracé (un même signe peut représenter plusieurs lettres) et à l'absence de notation des voyelles brèves ont entraîné l'invention de signes (points diacritiques) facilitant la lecture. En effet, certaines des lettres nabatéennes avaient fini par se confondre: dans l'alphabet arabe actuel, les 22 signes nabatéens ont été réduits à 17. Il en résulta que les risques de méprise étaient fréquents.
La tradition de ces points diacritiques n'était pas nouvelle, C'est en syriaque qu'on a employé surtout des points diacritiques pour distinguer des consonnes de même forme. Mais les Nabatéens aussi ont eu recours, à l'occasion, à ce procédé comme les Palmyréniens, pour distinguer le R et le D.

On a d'abord indiqué les voyelles par l'adjonction de points de couleurs, placés au-dessus ou en dessous des lettres. Cet usage s'est modifié et aboutit à la pratique actuelle consistant à noter les voyelles par de petits signes sur ou sous les caractères. Cette différenciation des consonnes par des signes diacritiques existait déjà dans les plus anciens Corans sous forme de traits fins ou parfois de points.

Evolution du nabatéen à l'arabe archaïque
Evolution de l'araméen au nabatéen

 

L'alphabet arabe

 

© http://www.chez.com/asafu

 

 

Retour sur la page d'accueil !